C'est un bruit familier, qui rythme absolument tout. La musique, la vie, les coups. C'est un outil de mesure, qui bronze le poignet d'un plus ou moins grand trou, blanc pour le coup, car le noir le met sans dessus dessous. C'est comme un pays, hors de celui-ci, ou les pirates sont bien sur les plus fou. On dit de la lumière qu'elle aveugle, mais qu'en est-il de l'ombre après tout ? Et si vous vous réveilliez d'un rêve, ce type même à vous rendre fou. Celui de reprendre possession de ce qu'un jour vous aviez décidé d'envoyer paitre à dire " de toute façon je m'en fou". De comprendre que depuis longtemps ce rêve, c'est juste vous. Comprendre que depuis longtemps vous ne regardiez pas les choses en face, vous les fuyez. Responsabilités, douleurs du passé, pour vous réfugier dans quelque chose qui n'a de formes, qu'a vos yeux, un portail vers ce qui pour vous est une raison valable d'éviter tout ce qui se passe, tous ceux qui passent, tout ce qui se casse, tous ceux qui se cassent. Un échappatoire à la peur d'un rappel à ce qui vous effraie plus, le souvenir, et donc, le temps. Dans mon ombre, je me suis perdu. Je ne regardais pas ou j'allais, je la regardais elle, je n'écoutais pas ce que l'on me disait, car une ombre n'écoute pas, elle est juste ce qui reste derrière moi lorsque j'avance. Mon ombre, c'est moi sans aucune couleur, aucun relief, aucun gout, aucune odeur, aucun son. Mon ombre, c'est quelque chose que je n'ai pas du tout négligé depuis longtemps, car c'était le centre de ma direction. J'allais ou la lumière ne m'éblouissait pas pour la beauté qu'elle était, pour la chaleur qu'elle m'apportait, pour le réconfort donné, mais pour mon ombre, et le monde que j'y trouvais. Un monde ou les cheveux blanc n'existent plus, ou les rires sont les principales musiques sur cd ou à la radio, un monde ou la chaleur des bougies que l'on souffle sur le fraisier de son anniversaire est bien présente, rappelant ce qu'une famille est pour tous, une raison de passer du temps ensemble. Un monde, ou le monde, n'a pas son importance, car le notre est la raison de se retrouver au soleil. Dans ce monde que je me créais, je trouvais les réponses aux questions que je me posais, avec en seule raison, ma protection face à tout ce qui m'arrivait, et que je ne voulais plus comprendre, tant la réalité, m'était si insupportable à vivre. D'échecs en échecs, j'ai vu l'instruction commune du monde comme quoi le silence ou la fuite, était la raison des choses, alors j'ai fait de même, jusqu'a comprendre, que c'est nul part ou cela mène, et qu'entamer le chemin inverse, c'est bien voir les gens nous regarder d'un oeil jugeur d'aller à contre sens pour mieux disparaitre dans notre dos, que de les voir s'arrêter comprendre, qu'il y a toujours un autre chemin. Je capturais la lumière pour mieux mettre valeur l'ombre, et ainsi, jouais à la création des mondes à l'ombre infini du réel de ma vie. A l'ombre de ce qui m'effrayais le plus, de l'avoir vu se détruire et de le voir encore, impuissant, partir dans cette direction, ou le temps n'a de raison que celle à chercher dans son ombre, un relief ou faire jaillir la lumière d'un espoir à la raison. J'ai compris faire de la photo, pour fuir un monde qui ne comprend pas mes raisons, celle qui m'on vu naitre et me laisse maintenant, sans possibles opinions, et ai vu dans mon ombre, une raison de tourner le dos, une raison de partir dans la "création". Le rêveur est donc, un profond drogué de la création ou de l'imagination, il est ailleurs, il est, dans son monde.
